Alors que la pratique du sexe anal est enfin entrée dans les mœurs actuelles, on ne peut pas en dire autant de l’utilisation des plugs. Pourtant, ce petit objet pourrait bien vous faire découvrir de nouveaux plaisirs insoupçonnés...
Le sexe anal en quelques chiffres
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la sodomie est loin d’être une pratique boudée. C’est même l’inverse. Selon une enquête Ifop réalisée en 2021, 51% des françaises y seraient initiées. Un record européen ! Plus fort encore, une enquête Slate révèle carrément que les interrogées affirment avoir plus d’orgasmes depuis qu’elles ont recours au sexe anal. Bien que dans ces deux cas, les résultats portent sur un panel 100% féminin, cette pratique n’est absolument pas réservée à la gent féminine, vous vous en doutez ! D’ailleurs, le fameux point P, la zone la plus érogène chez les hommes, est situé à côté de la prostate. Coïncidence ? Je ne crois pas ! Pour l’atteindre, pas le choix : un massage prostatique s’impose. Messieurs, laissez-vous faire et profitez de l’orgasme intense qui vous attend...
Pour en revenir aux chiffres, si la pratique du sexe anal s’est aujourd’hui démocatrisée, elle ne semble pas s’accompagner de jouets dans la majorité des cas. Selon une enquête Ifop datant de 2017, le plug anal représente seulement 4% des sextoys utilisés par les femmes au cours de leur vie. Même si cette part a probablement un peu évolué durant ces 7 dernières années, elle n’en reste pas moins minoritaire. Je suis pourtant prête à parier que lorsqu’elles y auront goûté, elles auront du mal à s’en passer...
Plug anal : comment bien le choisir ?
Utilisé, seul, ou à plusieurs, le plug sert à stimuler la zone anale. Si certains s’arrêtent à cet usage, il peut aussi servir à préparer l’anus et à le dilater avant une sodomie. Dans tous les cas, l’important est de ne pas précipiter les choses, d’y aller en douceur et surtout de choisir un plug adapté. Mon conseil : optez pour un jouet en matières hypoallergéniques, comme le silicone, afin de limiter les risques et faciliter l’insertion. Comme vous risquez d’y prendre goût, je vous conseille de vous équiper d’un coffret comportant différents diamètres de jouets, pour varier les plaisirs et les sensations. Dernière recommandation : que vous soyez novice ou expert en la matière, ne négligez jamais le lubrifiant. Je vous vois déjà venir... la salive, ça ne suffit pas ! Foncez vous procurer un bon lubrifiant à base d’eau, à la compo clean et fabriqué en Europe. C’est le minimum pour être certain que votre partenaire et vous passerez un moment de folie. Après chaque utilisation veillez à nettoyer méticuleusement votre nouveau jouet préféré pour que sa durée de vie soit infinie. Pour cela, rien de plus simple : de l’eau savonneuse tiède, un chiffon doux pour le sécher et le tour est joué !
Les préjugés sur le sexe anal
Comme tout ce qui sort légèrement de l’ordinaire, le sexe anal a le droit à son lot de préjugés. L’heure est enfin venue de leur faire la peau. La première idée reçue est que cette pratique est sale. Spoiler alert : c’est absolument faux. Le sexe anal n’est pas moins propre qu’une autre pratique. Si vous avez tout de même peur des désagréments, rien de tel qu’un petit lavement avant ladite relation charnelle. Dans ce cas, deux options s’offrent à vous : la poire ou la canule. Côté efficacité, les deux se valent. C'est donc à vous que revient le choix final ! Ce qui est vrai, en revanche, c’est que la sodomie peut entrainer des infections, notamment des cystites, à cause du nombre important de bactéries naturellement présentes dans le rectum. Pour éviter ce problème, la règle est simple : une fois que vous êtes au stade de la sodomie, ne faites pas machine arrière sans avoir changé de préservatif ou être passé à la douche. Voilà pourquoi on finit souvent les parties de jambes en l’air par la case sodomie.
Ce qu’on entend aussi régulièrement, c’est que le sexe anal est forcément douloureux. Si la chose est mal amenée, que l’anus n’est pas préparé ou que vous ne faites pas ça par réelle envie, les choses se passeront inévitablement mal. En revanche, si vous êtes en confiance, bien équipé et que l’envie est partagée, vous ne pourrez que passer un délicieux moment. Si vous êtes donneur, soyez à l’écoute du corps de votre partenaire et demandez-lui régulièrement si tout va bien.
N’oubliez pas : la pénétration anale n’est pas une fin en soi. Vous pouvez tout à fait prendre du plaisir grâce à des caresses ou à une stimulation buccale de la zone. Il n’y a pas de règle. Allez jusqu’où vous le sentez et ne vous forcez surtout jamais.
Dernier préjugé qui a la vie dure : les IST ne sont pas transmissibles par voie anale. J’aurais aimé vous répondre autrement que par la négative mais c’est malheureusement faux. Comme lors d’un rapport vaginal ou buccal, la protection via un préservatif est de mise ! La zone anale étant particulièrement fragile, des micro lésions peuvent s’y créer et renfermer des IST ou autres bactéries. Pour une vie sexuelle safe, on fait donc le plein de préservatifs et on les utilise si on ne s’est pas fait dépister récemment !